Réponses

Réponse aux questions du SNUIPP


Nos réponses au questionnaire du SNUipp/FSU42

Saint Étienne le 25 janvier 2020

Mesdames, Messieurs,

laissez-nous d'abord vous remercier de votre initiative bienvenue en cette période électorale. Elle démontre votre profond engagement pour la défense de l'École Publique stéphanoise qui a en effet grand besoin d'être soutenue et les conditions de travail des enseignants stéphanois améliorées.

Nous avons donc bien pris connaissance de vos propositions et vous faisons part du résultat de nos échanges.

1ère mesure relative à la Rénovation complète des écoles publiques:

L'entretien des écoles doit faire partie des priorités de toute municipalité.

Nous partageons le constat attristant des écoles dégradées sur la commune stéphanoise. Il y a en effet urgence à mettre en place un plan de rénovation de tous les locaux. De nombreuses écoles stéphanoises (en comparaison à d'autres communes environnantes) sont indignes d'appartenir au 21ème siècle.

Extérieurs : cours sécurisées plus humaines; espaces de verdure, terrains de jeux, ravalement de façades ...

Intérieurs : remises aux normes de sécurité, rafraîchissement des peintures, sanitaires propres et sécurisés, prévoir des locaux dédiés pas toujours existants (bureau directeur, salle des maîtres) fonctionnels.

Nous affirmons que toutes les classes doivent désormais être équipées de mobiliers modernes et adaptés à une pédagogie active, d'un sol et d'un plafond insonorisés, de rideaux occultants, d'un lavabo, d'un chauffage en état.

Il y aura nécessité de relancer avec St-Etienne Métropole un plan de renouvellement du matériel informatique et d'équipement en VNI, matériel promis depuis plusieurs années et qui tarde à arriver.

Il nous semble judicieux aussi d'étudier les possibilités de création de nouvelles écoles dans les quartiers de forte densité. Nous affirmons que les écoles à petit effectif (7 classes maximum) permettent une vie sociale, relationnelle et éducative de bien meilleure qualité que les grands ensembles (EPLE).

Le chiffre de l'enveloppe d'investissement que vous proposez: 12 M d'€ annuel ( + 6 M d' € ) nous paraît donc justifié et réaliste.

2ème mesure relative aux agents municipaux:

Nous partageons votre constat d'une pénurie en personnel municipal scolaire (ATSEM et agents d'entretien).

Nous affirmons que chaque classe de Maternelle doit avoir un(e) ATSEM au moins. Les classes comptant souvent une trentaine d'élèves ne peuvent fonctionner sans la présence de 2 ATSEM.

Nous affirmons aussi la nécessité d'embauche d'un corps d'agents supplémentaires afin de permettre le remplacement des personnels en arrêt de travail.

Améliorer le relationnel entre les élus et ce personnel municipal est aussi actuellement indispensable.

Nous n'avons pas encore chiffré ce projet d'embauche plus difficile à estimer, mais ce recrutement s'avère de toute façon être une nécessité.

Nous souhaitons aussi étudier la possibilité d'une reprise en charge par la municipalité de la gestion des cantines ( le contrat de délégation courant il nous semble jusqu'à 2023); ce qui naturellement nécessiterait une embauche supplémentaire d'agents municipaux.

3ème mesure relative aux crédits scolaires:

Nous partageons complètement votre constat sur l'insuffisance des crédits scolaires alloués. Les enseignants stéphanois ne peuvent actuellement commander que le strict nécessaire en fournitures de base. Or l'école publique se doit d'être gratuite, et les professeurs des écoles ne doivent en aucun cas s'en remettre aux parents d'élèves pour compléter le matériel scolaire manquant, ce qui est malheureusement le cas dans certaines écoles stéphanoises.

D'après une enquête, la moyenne nationale de dotation annuelle en crédits scolaires de la part des communes serait de 42 € par élève. A St-Etienne cette dotation est inférieure nous semble-t-il à30 €.

Une hausse de 30 % la porterait donc à 38 €, ce qui n'est pas excessif, c'est à l'évidence un minimum nécessaire dans un 1er temps.

Un budget supplémentaire pour « gros matériel » (matériel d'E.P.S. en particulier) sur projet des enseignants s'avérerait aussi nécessaire.

Il faudrait aussi revoir le contrat « photocopieur ». La quasi totalité des communes environnantes dotent les écoles de photocopieurs neufs en location avec un contrat permettant un nombre de photocopies illimité; ce qui est normal pour une pédagogie moderne mais ce qui n'est pas le cas à St-Etienne.

Il faudrait aussi mettre fin à l'adjudication signée avec les établissements PICHON qui ne manquent pas de hausser leurs prix catalogue chaque année, les fournitures proposées n'étant pas forcément toutes de la meilleure qualité existante sur le marché. Il faudrait au minimum permettre une mise en concurrence. De nombreuses communes laissent aux enseignants le choix de leurs fournisseurs ce qui leur permet une gestion de leur budget responsable ( On pourrait même souhaiter « Eco-responsable » ) .

4ème mesure relative aux regroupements et fusions d'écoles:

En effet la Mairie n'est pas obligée de suivre aveuglément toutes les directives de l'Académie en matière de carte scolaire. Il peut y avoir des choix locaux à faire et à défendre. Des primarisations et des regroupements imposés sont néfastes au fonctionnement et aux conditions relationnelles futures des écoles concernées. L'équipe municipale actuelle a toujours privilégié le choix économique sur le choix de l'intérêt humain.

Nous partageons donc tout à fait votre souhait que la Mairie travaille en partenariat avec les Conseils d'École quant à l'organisation des groupes scolaires. Cette question rejoint la 1ère mesure. Nous réaffirmons ici notre préférence pour les groupes scolaires à taille humaine.

5ème mesure relative aux transports:

Les transports scolaires représentent en effet le plus gros coût des projets de sorties scolaires.

Nous souhaitons essayer de récupérer la main sur un certain nombre de délégations de services. Si nous arrivons à remunicipaliser les transports de la métropole (STAS), la prise en charge des déplacements scolaires à l'intérieur de celle-ci sera plus facile, nous pourrions alors envisager en effet la gratuité des diverses sorties scolaires culturelles.

Sinon, il faudra que la Mairie prenne à sa charge au moins pour partie le coût des ses transports: soit en négociant la baisse des Pass'Classe avec la STAS soit en attribuant directement les subventions adéquates.

Toutes les classes doivent naturellement avoir accès aux équipements sportifs de proximité ou avec transport gratuit pour les équipements plus lointains. C'est une condition obligatoire pour permettre aux enseignants de suivre correctement leur programme d'E.P.S.

De même l'accès gratuit aux musées stéphanois pour les écoles publiques est également une évidence.

Par ailleurs une ligne budgétaire devra être prévue pour subventionner de façon conséquente les transports occasionnés par les projets de sorties hors de la métropole.

6ème mesure relative aux enfants sans logement:

Nous affirmons que tous les enfants scolarisés dans les écoles stéphanoises doivent pouvoir être logés avec leur famille dans des appartements permettant la dignité, condition essentielle pour suivre convenablement leur scolarité.

Le travail en partenariat avec les associations du collectif "Que personne ne dorme à la rue" est bien sûr important et nécessaire, par contre la réquisition des écoles n'est pas une solution acceptable. Les bâtiments scolaires n'ont pas cette vocation et ne sont de toute façon pas équipés pour cet accueil dans de bonnes conditions. C'est à la Mairie de prendre ses responsabilités pour répondre à ces situations d'urgences en se dotant d'un parc de logements permettant d'accueillir ces familles en situation précaire.

7ème mesure relative au prêt enseignant:

OUI, à l'évidence, nous sommes pour une réouverture du Prêt-Enseignant. Celui-ci était très apprécié par l'ensemble du corps enseignant stéphanois. Sa fermeture par pure mesure économique a été le symbole du mépris de la politique éducative de l'actuelle majorité municipale.

Nous sommes aussi très favorables à un renforcement des liens avec les médiathèques de proximité. Un budget devra être alloué à celles-ci afin de permettre de développer des animations et projets en partenariat avec les écoles. L'embauche d'une personne supplémentaire dans chaque médiathèque pourra être envisagée pour permettre ce travail d'accueil et d'animation de les réaliser dans de bonnes conditions.

8ème mesure relative aux écoles hors-contrat:

Il est une évidence que la Mairie ne doit en aucun cas permettre l'implantation d'écoles hors-contrat. Son soutien indéfectible aux seules Écoles Publiques est sa seule mission dans une cohérence républicaine.

Revendre les bâtiments d'une école publique est une faute grave. Ces locaux municipaux, appartenant à la communauté ne peuvent être réattribués ( si la fermeture d'une école s'avère malheureusement inéluctable ) qu'à une autre structure de gestion publique (centre social, amicale laïque, centre culturel ... ).

9ème mesure relative à la création d'un Conseil de l'Education:

Votre proposition nous paraît une excellente idée et se trouve en parfaite cohérence avec le projet de gouvernance démocratique et de participation citoyenne à tous les échelons de décision que nous soutenons.

Vous nous permettrez de nous approprier cette initiative de Conseil Municipal de l'Education dans notre programme.

Comparativement à d'autres budgets d'investissement sur de grands projets inutiles choisis ces dernières années ( ex: 75 M d'€ sur 3 ans pour la ligne T3 ), l'investissement que vous proposez est tout sauf démesuré.

Votre coût estimé pour l'ensemble de ces mesures ( 8,3 M d' € ) nous parait donc parfaitement envisageable et même n'être qu'un minimum indispensable si l'on veut replacer la mission de gestion publique de l'Education sur la commune comme une priorité, ce qui est le cas de notre liste.

Nous vous remercions de votre travail précis et bien pensé.

Au plaisir de pouvoir échanger de manière plus approfondie avec vous si vous le souhaitez.

La liste "Sainté la citoyenne"

Pour toute correspondance : sttlacitoyenne@yahoo.com

Réponse au questionnaire d'Eau et Services publics St-E

Le 28 janvier 2020

1) Êtes-vous favorable au retour en régie publique du service de distribution d'eau à l'échéance du contrat actuel ?

 Oui

Que proposez-vous ?

3 jours sans eau et nous sommes morts. Il n'y a donc pas à hésiter, l'eau est un bien commun qui doit être gérée par la collectivité.

Notre objectif politique est très clair : Nous ne pouvons pas accepter que la gestion de ce bien commun obéisse à une finalité autre que le service de la population et puisse servir une rente à des actionnaires. La laisser dans les mains du privé et qui plus est d'une multinationale est à exclure.

Le retour dans le service public est donc une nécessité absolue. Nous en prendrons les moyens.

Nous ne maîtrisons pas à ce jour la totalité des éléments juridiques et financiers, et nous comptons nous appuyer sur la connaissance de ce dossier acquise par les associations d'usagers citoyens comme Eau et Services publics.

Dès l'élection, nous rechercherons des agents publics qualifiés pour assurer la gestion technique de la production et de la distribution de l'eau, afin qu'ils puissent avoir un tuilage avec les professionnels de l'entreprise privée pendant la période intermédiaire.

2) Êtes-vous favorable au retour en régie publique du service d'assainissement de l'eau à l'échéance du contrat actuel ?

 Oui

Que proposez-vous ?

À cette question, nous donnons la même réponse qu'à la question précédente. Oui, car une régie permet de répondre aux enjeux en matière de santé publique, d'écologie et de démocratie alors que la délégation entrave ces processus.

3) Dans le Pacte Métropolitain en vigueur, chaque commune a la liberté de choisir le mode de gestion de l'eau sur son territoire. Êtes-vous favorable à la reconduction de cette mesure ?

 Oui

Que proposez-vous ?

Nous sommes favorables à réduire au maximum les échelons bureaucratiques entre le citoyen et la gestion de l'eau. La responsabilité de la gestion de l'eau doit demeurer aux communes. C'est d'autant plus évident dans le cadre de notre territoire, car nous sommes en zone montagneuse, où l'approvisionnement en eau est conditionné par les bassins versants, qui diffèrent selon les communes. La prise en compte des déclivités est également une nécessité pour les stations d'épuration.

Toutefois l'approvisionnement en eau ne peut pas être traité de manière égoïste par chaque collectivité. De même qu'il existe actuellement des conventions de solidarité entre la plaine du Forez et le bassin stéphanois, des conventions de solidarité doivent être établies entre les communes de l'agglomération stéphanoise.

En outre, la production d'eau potable exige une technicité pointue. L'assainissement est également un savoir technique très poussé pour pallier les risques d'odeurs et les risques de pollution des rivières. Par conséquent une coopération entre services techniques est une absolue nécessité. Saint-Étienne, étant la ville la plus importante, aura dans ce domaine une responsabilité particulière, dans une logique de coopération et non de hiérarchisation.

Des réunions périodiques seront organisées entre les services techniques de toutes les collectivités concernées. Une rencontre des élus responsables sera organisée au moins tous les semestres.

4) Êtes-vous favorable à la mise en place d'une tarification sociale de l'eau ?

 Oui

Que proposez-vous ?

Nous nous inspirerons de la pratique qui a été mise en œuvre avec succès dans ce qui était la Communauté d'agglomération des Lacs de l'Essonne. Le principe en est le suivant : une première fraction de la consommation est considérée comme une obligation collective solidaire ; elle n'est donc pas facturée à l'utilisateur puisque son coût est mutualisé. Les tranches ultérieures sont facturées aux utilisateurs.

Il est à ce jour trop tôt pour prendre position sur le volume qui ne sera pas facturé, sur le nombre de tranches au-delà de la partie mutualisée, et sur le prix auquel ces tranches seront facturées.

Par rapport au prix actuel, il en résultera inévitablement une réduction pour l'ensemble des familles populaires, et une augmentation pour les gros consommateurs, disposant de piscines et de jardins.

Pour les entreprises dont le processus de production exige une grosse consommation d'eau, il pourra être envisagé une tarification spéciale pendant une période intermédiaire leur permettant de mettre en œuvre un recyclage de leur eau et une réutilisation de celle-ci dans leur processus de production.

5) Pouvez-vous préciser votre projet concernant la protection de la ressource et l'amélioration de la qualité de l'eau du réseau ?

 Oui

Que proposez-vous ?

La qualité sanitaire de l'eau dépend de la qualité des sources et des traitements qui sont mis en œuvre. Les rencontres périodiques entre élus des communes du bassin devront prendre en compte la réduction progressive des épandages de pesticides dans les environs des diverses sources qui alimentent les barrages.

Une économie de consommation sera à trouver dans les arrosages des parcs et massifs relevant de la ville. Il n'est pas question de réduire les espaces fleuris dans la ville. L'économie consistera à sélectionner avec les jardiniers des plantations supportant une certaine sécheresse. On réduira également les espaces goudronnés autour des arbres, afin de profiter au maximum de la pluie - ce qui aura aussi l'avantage de réduire les ruissellements et donc les entrées d'eaux pluviales dans les stations d'épuration.

Au fur et à mesure du remplacement des conduites d'eaux usées, on doublera le réseau afin de rendre possible le séparatif entre le ruissellement des eaux pluviales et les eaux usées dans les rues, dans les immeubles neufs et dans les immeubles réhabilités.

La création de ce séparatif permettra de stocker provisoirement les eaux pluviales dans des réservoirs souterrains dans les immeubles neufs ou réhabilités, afin qu'elles n'aillent pas engorger les égouts et nuire au fonctionnement des stations d'épuration.

D'une manière générale, il faut réduire les surfaces imperméables et multiplier les zones végétalisées.

Les initiatives de quartier autour de la végétalisation (jardins, bacs, gestion douce de délaissés urbains...) seront encouragées.

Un sol et surtout s'il est riche en matière organique, est une véritable éponge, elle régule les flux et évite les inondations. On favorisera donc toutes les initiatives autour du compostage mais aussi les espaces forestiers riches en humus.

Une forêt urbaine comme celle du bois d'Avaize joue un rôle primordial dans le cycle de l'eau.

En s'inspirant d'expériences réalisées au Japon, on mettra à l'étude la création d'un réseau permettant d'utiliser ces eaux pluviales stockées. La géographie particulière de la ville de Saint-Étienne permet en effet de diffuser par gravitation les eaux stockées dans les réservoirs qui auront été créés dans les immeubles neufs ou réhabilités situés sur les hauteurs de la ville. Ces eaux pourront dans une première phase être utilisées pour les arrosages publics et les stations de lavage de voiture. Sans préjuger d'une utilisation ultérieure pour des usages domestiques exigeant une eau filtrée, mais non potabilisée (chasse d'eau, etc.). Les initiatives individuelles et de quartier seront aidées.

L'eau de pluie est une ressource, peu utilisée, ce qui n'est pas étonnant étant donné qu'elle est gratuite et ne s'intègre pas dans le schéma classique de bénéfices du privé.

L'eau c'est aussi une gestion des sols et du foncier en favorisant une utilisation verte de celui-ci.

Le foncier c'est aussi l'agriculture qui, suivant les techniques qu'elle met en œuvre, peut être une grande consommatrice d'eau, mais aussi une grande régulatrice si elle maintient un taux de matière organique suffisant dans ses sols.

Du point de vue de la gestion de l'eau, une agriculture paysanne et écologique est nécessaire.

Aujourd'hui il n'y pas de vision agricole à SEM. Confier notre avenir alimentaire à des multinationales du secteur privé est irresponsable pour une municipalité. Laisser l'agriculture et l'alimentation à des grands groupes c'est aussi laisser disparaître nos agriculteurs locaux.

Pour cela il faut absolument stopper l'étalement urbain et socialiser les terres agricoles. Il faut permettre un réel accès à ceux qui s'installent. Le commun foncier doit être développé. Un levier foncier doit être activé par SEM afin de favoriser l'installation d'agriculteurs respectueux de l'environnement et donc de l'eau.

Sainté La Citoyenne : pour nous contacter : sttlacitoyenne@yahoo.com

La citoyenne - liste stéphanoise pour l'écologie et la solidarité
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